Un jour qu’une femme enceinte était partie à la recherche de bois, une voix grave lui parla. ‘’ Mère, je veux naitre ici-même.’’ Apeurée, la bonne dame se mit à courir. Elle entendit de nouveau la voix lui dire : ‘’n’est pas peur mère, c’est bien moi ton fils qui te parle de l’intérieur de ton ventre.’’

La mère s’accroupit et d’un bond, le nouveau né sauta sur le sol. Il construisit a cet endroit une hutte, il coucha sa mère, la soigna aussi bien que l’on soigne les femmes a leur accouchement, la nourrit aussi bien que son papa l’aurait fait.

Puis, il invita tout les animaux de la brousse à se battre avec lui. Le vainqueur, leur dit il, devrait manger le vaincu. Tour a tour, les bêtes, amusées par les dires de cet audacieux personnage, se présentèrent pour combattre. C’est la petite souris qui commença. D’un coup de point, l’enfant la coucha raide morte. Puis il passa au rat, aux oiseaux, à l’exception de l’aigle, le sorcier, qui ne s’était pas présente.

Tout cela amusait les grosses bêtes et elle riait à belle dent.

Bientôt, ce fut le tour de l’hyène sotte et gourmande. Elle était très contente, et son sourire joyeux montrait ces crocs noirs. Intérieurement, elle se disait :’’ il doit être tendre et délicieux. Je vais me régaler aujourd’hui de la meilleur des viande.’’ Elle s’avança, la gueule ouverte vers le petit enfant. Mais elle ne put l’atteindre, car d’un coup de point, il l’expédia à dix mètres ou sa chute souleva un nuage de poussière. Toute la jungle fut secouée par les éclats de rire des spectateurs qui regardaient l’hyène étendu.

Alors la panthère se présenta. D’un bond, elle voulut maitriser l’enfant. Mais le coup de point de celui-ci la cueilli au vol et l’immobilisa pour toujours. Cette fois, on entendit plus de rire. Les bêtes encore vivante se regardaient apeuré.  N’osant plus affronté ce phénomène, elles détalèrent une a une en direction de la foret.

Alors, l’aigle, le sorcier, descendu du ciel, arrosa les cadavres de ces frères d’un produit magique et les ressuscita tous ceux-ci se levèrent et prirent la fuite a leur tour.

L’enfant ordonna alors au soleil de disparaitre afin d’empêcher les fugitifs d’y voir, puis, après un long moment qui devint la nuit, il le fit réapparaitre. Les animaux reprirent la fuite et la nuit retomba.

C’est depuis ce temps que le jour et la nuit.